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Chaque année, en fin d'hiver, les mêmes retours de nos bénévoles et usagers sur certains de nos refuges non gardés : des négligences et des comportements inciviques ont dégradé ces bâtiments.

• Les portes sont laissées ouvertes, les serrures arrachées, laissant la neige s'infiltrer à l'intérieur du refuge, comme à la Brèche de Roland cette année. On a retrouvé de l'urine, des détritus, des poubelles et des cartouches de gaz "oubliées" jusque dans les dortoirs.
• Des locaux souillés, un coin cuisine laissé dans un état immonde dans le refuge d'hiver des Cortalets, dit de Cordèche.4
• D'autres années, outre des locaux encrassés, des bancs avaient été brûlés au refuge d'Argentière et des portes forcées à la Pointe Percée.
• Au refuge Albert 1er, des poubelles et de grands sacs de bouteilles vides abandonnés, sans doute après un Nouvel An arrosé. On ne liste plus les sur-consommations de bois de chauffage ou les ménages « oubliés » avant de partir.

Alors, chaque année, la même consternation : pourquoi ces négligences ? Pourquoi ces comportements irrespecteux ?
Les refuges ne sont en effet pas des outils touristiques classiques : ils sont accessibles toute l'année, à toute heure, à tous, qu'ils soient ou non gardés, afin de permettre à tous les montagnards de se protéger des intempéries ou d'une nuit trop froide dans le milieu hostile que peut devenir la montagne. Mais nos refuges remplissent également d'autres missions d'intérêt général, celles de donner accès à la montagne au plus grand nombre. Ils consituent de formidables porte d'entrée pour faire découvrir ce milieu naturel d'exception.

Outre les moyens mobilisés pour les remettre en état, que nous aurions pu investir sur d'autres projets, c'est l'expérience de tous les pratiquants de la montagne qui s'en trouve altérée. Il n'est pas question de remettre en question l'accès à ces refuges en mode non gardés, notait notre chef de projet travaux dans les Pyrénées, Florent Roussy, dans son post Linkedin fin avril, mais de rappeler leur qualité d'abri d'intérêt général et leur rôle dans la découverte et la pratique de la montagne. 

Si vous avez un doute sur les habitudes à prendre en refuge, consultez notre page "refuge non gardé, mode d'emploi" et rendez-vous dans un de nos clubs affiliés. Nos bénévoles auront plaisir à vous initier à la pratique du refuge. Afin que nos refuges restent des endroits de partage, où il fait bon vivre et se retrouver en montagne, respectez-les.

Merci aux bénévoles qui suivent et remettent en état nos refuges FFCAM et à nos usagers qui nous alertent lorsqu'une dégradation est constatée.